Autocontrôle : apprenez à vous contrôler pour atteindre vos buts

Pensez-vous que votre manque d’autocontrôle vous empêche d’atteindre vos buts ? Sentez-vous que vous avez de la peine à gérer votre colère ou votre anxiété ? Avez-vous de la peine à contrôler vos émotions, vos pensées ou vos impulsions ? Souhaiteriez-vous améliorer votre autocontrôle ou celui d’un de vos proches ? Si votre réponse est affirmative, cet article peut vous aider. Rocío García Tribaldo, psychologue, vous explique ce qu’est l’autocontrôle et vous donne quelques techniques afin d’améliorer et d’augmenter votre autocontrôle…

Autocontrôle

Autocontrôle

Qu’est-ce que l’autocontrôle ?

L’autocontrôle est l’habileté qui nous permet de contrôler nos émotions, nos impulsions et nos comportements, nous permettant ainsi d’atteindre nos buts et nos objectifs. L’autocontrôle est nécessaire pour avoir du succès dans la majorité des facettes de notre vie, comme par exemple dans les études, professionnellement, dans nos relations, etc…

On pourrait dire que l’autocontrôle est une espèce de thermostat qui a comme fonction de maintenir notre équilibre et notre stabilité, autant au niveau interne qu’au niveau externe. Quand celui-ci fonctionne d’une manière adéquate, il nous aide à contrôler nos impulsions et nos désirs qui nous distancent de nos buts. Par exemple, si vous souhaitez réussir un examen, il est nécessaire d’étudier, que ce soit à la maison ou à la bibliothèque. Pour cela, vous devez contrôler votre envie de sortir passer du temps avec vos amis et amies. Un autre exemple serait que vous souhaitiez dire ses quatre vérités à votre chef, mais pour conserver votre emploi vous devez vous contrôler et vous taire.

Importance de l’autocontrôle

Il a été démontré que les personnes qui possède un autocontrôle élevé sont des personnes qui ont un plus grand taux de succès dans leur vie. Cette relation pourrait être due à l’influence des émotions sur le processus de prise de décisions, qui en définitive sont celles qui guident nos comportements et nos impulsions, et pour ainsi dire notre vie.

Le problème est que lorsque nous désirons quelque chose, nous avons la nécessité de l’obtenir de la manière la plus rapide possible, et quand cela n’est pas le cas, nous nous stressons, nous éprouvons des émotions négatives, ce qui rend difficile de gérer nos émotions ou de contrôler notre colère.

L’autocontrôle est donc une habileté complexe pour ainsi dire, et elle requière la présence d’autres habiletés pour pouvoir la développer. Plus concrètement, avant de pouvoir développer notre autocontrôle de nos comportements et de nos impulsions, nous devons : apprendre à identifier nos émotions, à les comprendre, afin de pouvoir les contrôler et les gérer, et ainsi gérer notre comportement. Cela nous permet d’être le maître de nos décisions, de nos comportements et de nos impulsions, maître de pouvoir dire comment, où et quand nous les canalisons. De plus, nous devons apprendre à faire cela avec le stress générer par ces émotions et ces pensées négatives, ce qui rend tout cela beaucoup plus compliqué.

Différence entre répression et autocontrôle

Il est important de savoir que l’autocontrôle et la répression ne sont pas la même chose, même si on peut parfois les confondre. L’autocontrôle requière une prise de conscience des émotions, une compréhension de celles-ci afin d’agir en conséquence afin d’arriver à les gérer et à les contrôler. En revanche, lorsque nous parlons de répression, nous faisons référence à occulter les émotions, à les oublier, à ne pas y prêter attention et à espérer qu’elles disparaissent comme par magie, ce qui n’arrivera certainement pas.

Utilisons un exemple afin que vous compreniez mieux ce à quoi nous faisons référence : “vous ressentez de la colère et vous pensez frapper n’importe quoi qui vous tomberait sous la main (à cause du stress et de la tension), mais vous ne pouvez pas le faire et vous devez vous contrôler”, pour cela vous pouvez agir de deux façons différentes :

  1. Stratégie d’autocontrôle : prise de conscience de ce que vous ressentez, puis l’accepter et essayer de générer une émotion contraire grâce à des stratégies comme l’évocation de souvenirs tranquilles, ou simplement la distraction de n’importe quelle source vous permettra de réduire vos impulsions et à améliorer votre autocontrôle
  2. Stratégie de répression : serrer les poings, sans être conscient de ce qui vous arrive, et ne penser qu’en le fait que vous frapperiez volontiers cette table jusqu’à en faire du petit bois.

En définitive, la différence entre les deux termes est assez évidente, tout comme les différents effets que ces deux réactions vous entraîner en nous. C’est pour cela que dans cet article nous ne souhaitons pas uniquement vous enseigner à ne pas vous laisser guider par vos émotions, mais également à les gérer d’une manière adéquate.

Si une émotion, comme par exemple la colère, se déclenche en nous, sans que nous soyons capables de la comprendre et de la gérer (autocontrôle), irrémédiablement, cette colère et cette rage s’emparera de nous-mêmes, de nos pensées et de nos comportements, créant en nous un état d’esprit irritable, ce qui ne nous aidera pas à atteindre les buts que nous nous sommes fixés.

En revanche, si nous arrivons à canaliser et à contrôler cette colère que nous ressentons à un moment précis, notre état d’esprit changera, ce qui nous aidera à atteindre nos objectifs plus facilement.

Dans les prochains chapitres nous allons aborder les différentes étapes clés qui vous aiderons à améliorer votre autocontrôle. Cela ne s’avère pas forcément être une tâche facile que vous pouvez apprendre en un jour, mais il vous faudra faire preuve de patience et d’efforts ainsi qu’investir du temps afin de développer cette aptitude.

Identifier vos émotions : clé pour l’autocontrôle

Comme nous l’avons dit, la clé du contrôle de nos impulsions se trouve dans le contrôle, la gestion et le maniement de nos émotions et de nos pensées.

Le problème est que souvent nous ne sommes pas conscients des répercussions que cela peut avoir sur le contrôle et la gestion de nos impulsions, et nous laissons nos émotions et nos pensées prendre le contrôle de nous-mêmes, ce qui souvent nous éloigne des objectifs que nous nous fixons. N’oublions pas que les émotions sont également liées à la qualité des décisions que nous prenons au quotidien, ce qui a un grand impact sur notre vie.

C’est pour cela qu’il est important que nous apprenions à identifier nos émotions, à prendre conscience de celles-ci. Si nous y arrivons, nous aurons fait le premier pas de géant vers notre autocontrôle. Nous pouvons dire qu’il existe deux types d’émotions : les émotions primaires et les émotions secondaires.

  • Les émotions primaires sont universelles (la joie, la peur, la colère, la tristesse, le dégoût et la surprise) et la majorité de gens sont capables de les identifier sans trop de problème, du fait que nous connaissons bien ses manifestations physiques et que nous savons ce qu’elles signifient. Par exemple, lorsque nous sommes heureux notre corps se mobilise pour chercher de nouvelles émotions alors que lorsque nous sommes tristes, notre corps se laisse aller et nous n’avons envie de rien faire.
  • Les émotions secondaires sont plus difficiles à identifier, car elles sont le résultat de la combinaison de plusieurs émotions primaires, et leurs manifestations ne sont pas aussi évidente que pour les émotions primaires.

C’est pour cela qu’il est nécessaire que vous essayez de connaître le maximum d’émotions possibles, de savoir les effets qu’elles génèrent sur vos pensées et sur vos comportements et quelles sont leurs manifestations physique ainsi que quels sont les éléments qui les composent.

Nous verrons un peu plus loin certaines techniques qui peuvent vous aider à identifier vos émotions.

Une fois que vous avez appris cela, vous serez capable de comprendre ce qui vous arrive en chaque instant, et vous serrez ainsi également capable d’agir en conséquence. C’est à dire que vous serez capable de faire preuve d’autocontrôle sur vous-même, d’arriver à réduire l’intensité des émotions que vous ressentez lorsque celles-ci s’avèrent difficiles à contrôler, et vous serez aussi capable de gérer et de réguler les “résidus physiques négatifs” qui accompagnent certaines émotions, comme l’anxiété par exemple, qui est une combinaison de peur, de de culpabilité et de honte. Si l’on ressent de l’anxiété, nous serons capables d’identifier les pensées qui nous font ressentir de la peur, de la culpabilité ou de la honte, et nous pourrons agir pour les modifier et ainsi modifier notre comportement. Ainsi, au lieu de se laisser surpasser par la situation et de ne pas être capable de la contrôler, d’abandonner au premier essai et de faire quelque chose que l’on ne souhaite en fait pas faire, nous pouvons à la place réduire l’intensité de ces émotions et faire face à cette situation avec succès.

Techniques d’autocontrôle : apprenez à contrôler vos émotions

Comme nous l’avons déjà dit plus haut, l’autocontrôle des impulsions et des comportements inappropriés dans certaines situations est fortement influencé par nos émotions et nos pensées. Si nous parvenons à les gérer, nous serons capables de les contrôler et nous serons donc capables de faire preuve d’autocontrôle. Voici une série de conseils qui vous aideront à améliorer votre autocontrôle :

Identifiez et délimitez les émotions qui vous êtes en train de ressentir.

Afin d’y arriver, vous pouvez utiliser une technique qui s’appelle “l’émotionnaire personnel”. Cela consiste à répondre aux questions suivantes lorsque vous vous trouvez dans une situation qui vous fait ressentir des émotions fortes que vous avez de la peine à contrôler :

  • Quel est le nom qui correspond à l’émotion que vous avez ressentie ?
  • Quelles ont été ses manifestations physiques ?
  • Quelles pensées vous a-t-elle généré ?
  • Comment avez-vous affronté la situation ?

Vous pouvez noter dans un carnet chacune de ces émotions et les informations qui y sont liées, ce qui peut vous aider à l’intérioriser. De plus, vous pourrez ainsi le consulter quand vous en aurez besoin.

D’un autre côté, vous pouvez également vous renseigner sur les différentes émotions qui existent et comment celles-ci se manifestent. Il existe beaucoup de liste des émotions et de leur signification sur internet, mais soyez bien attentif à la source que vous utilisé pour trouver ces informations. Cela pourra vous aider à réaliser l’étape suivante.

Comprenez les émotions que vous avez ressenties.

Pour y arriver, vous pouvez utiliser une technique nommée “résoudre l’énigme”. Celle-ci doit toujours après avoir réalisé la technique de “l’émotionnaire personnel”.

Cette technique consiste également à relever certaines informations lorsque vous ressentez une émotion que vous avez de la peine à contrôler :

  • Élaborez une liste qui inclue les différentes circonstances qui ont pu générer une émotion en particulier et essayez d’identifier l’enchaînement de votre réaction émotionnelle.
  • Essayez de chercher la fonction que cette émotion supposait remplir, c’est à dire trouver son pourquoi.
  • Réalisez un raisonnement à propos de cette expérience et essayez de la comprendre et de l’accepter.

Gérer les émotions que vous ressentez.

Il s’agit de la dernière étape, celle qui vous permettra de réellement améliorer votre autocontrôle. La tâche que vous devez réaliser est de chercher des manières de réduire vos états émotionnels négatifs et leurs symptômes. En définitive, il s’agit de trouver ce qui vous convient pour gérer vos émotions et par conséquent votre comportement. Pour cela, vous devrez réaliser un travail difficile, mais qui en vaut la peine. Voici quelques trucs qui peuvent vous aider à gérer vos émotions intenses :

  1. Si vous avez de la peine à générer des pensées et des émotions négatives afin de compenser le mal-être générer par une impulsion qui s’avère être négative, mettez de la distance, distrayez-vous vous-même, et il vous sera alors plus facile de réduire le stress générer par cette situation. Par exemple, vous pouvez sortir prendre l’air, ou abandonner le lieu quelques instants, jusqu’à ce que vous vous sentiez préparé pour affronter la situation.
  2. Testez-vous. Chaque expérience est une bonne opportunité pour apprendre à améliorer votre autocontrôle. Essayez d’être conscient de ce qui se passe à l’intérieur de vous-même et autour de vous dans les différentes situations du quotidien, et prêtez attention au résultat obtenu selon les différentes actions que vous réalisez. Pour cela, vous pouvez réaliser un petit registre dans lequel apparaissent les situations qui s’avère intéressante et quelle émotion y est liée, ainsi que ce que vous avez pensé sur le moment et ce que vous avez fait. Cela peut vous aider à identifier quelle réponse est adaptée à quelle situation, et quelle réponse ne l’est pas, ainsi qu’à générer de nouvelles alternatives.
  3. Finalement, il est très important que vous soyez patient, et que vous compreniez qu’il ne s’agit pas d’une tâche facile, il ne faut donc pas vous frustrer si vous n’y arrivez pas tout de suite.

Si vous suivez ces étapes, vous serez toujours plus proche de l’autocontrôle, de développer une vie plus équilibrée et plus heureuse, car souvenez-vous que votre bonheur dépend de la manière dont vous interprétez et affrontez la réalité, et il s’agit de quelque chose qui ne dépend que de vous.

Merci beaucoup de nous avoir lu, nous espérons que cet article vous aura plus et surtout qu’il vous aura été utile. N’hésitez pas à laisser vos commentaires et vos questions plus bas, nous serons enchantés d’y répondre. 🙂

“Source : Rocío Gracía Tribaldo, psychologue de CogniFit spécialisée en psychologie positive.”